La promotion des procédures participatives, telle qu’elle est matérialisée par la plate-forme CIPAST, constitue une réponse directe à la deuxième priorité du plan d’action pour la science et la société de la Commission européenne (http://ec.europa.eu/research/science-society/action-plan/action-plan_en.html), qui vise à rapprocher les politiques scientifiques des citoyens et, en particulier, demande des actions visant à impliquer la société civile : « Dans une plus large mesure qu’actuellement, les activités scientifiques doivent être centrées autour des besoins et des aspirations des citoyens européens. Les citoyens doivent également avoir la possibilité d’exprimer leurs points de vue au sein des institutions appropriées. »
L’expérience CIPAST a confirmé le très grand intérêt que les citoyens montrent à l’égard de la participation publique concernant les questions scientifiques et technologiques. La formation dans ce domaine doit être menée dans un objectif multiple : comme activité de formation avant (et pour) l’implémentation d’une initiative de participation publique, mais aussi pour s’informer sur la participation publique en général – sans viser directement une concrétisation sous la forme d’une action de formation.
Par exemple, la participation dans l’orientation de la recherche se fera probablement à petite échelle, avec des petits nombres de participants ayant une expérience personnelle particulière et des intérêts fondés (organisations de patients, etc.), tandis que la participation visant une diffusion et une évaluation plus large par le public impliquera certainement des nombres plus grands de « membres du public » dans un cadre ouvert (comme celui fourni par les musées publics). De même, la participation intra-institutionnelle pourra être basée sur des groupes de réflexion et des méthodologies similaires, tandis que la participation à des forums publics plus ouverts pourra se fonder sur des méthodologies délibératives interactives, par l’intermédiaire de différents outils de communication comme la vidéoconférence et Internet.
On doit donc disposer d’outils de formation adaptés à toute une palette « d’utilisateurs », qui les mobiliseront dans différentes situations. CIPAST a donc décidé de placer les études de cas au centre de la formation et de se concentrer sur un processus d’apprentissage actif et participatif.
Le modèle des études de cas a d’abord été testé lors d’un atelier à Dresde en 2006, puis révisé pour un deuxième atelier en 2007 à Procida (Naples), en tenant compte de la nécessité d’impliquer les participants dans des activités de résolution active de problèmes. Les stagiaires étaient placés dans le rôle des acteurs réels et pouvaient mettre en commun leurs expériences dans une situation d’apprentissage.
En petits groupes, les participants devaient accomplir des tâches qui illustraient certaines des difficultés liées à la conception et l’implémentation d’une procédure de participation publique dans un cas pratique, comme le choix de la procédure, convaincre un responsable politique de la nécessité d’une telle procédure, ou l’élaboration d’un projet de communiqué de presse.
Enseignements tirés
Le but de l’échange d’expérience peut certainement être atteint à l’aide des études de cas. Divers aspects de la participation publique peuvent être débattus pendant les sessions, du budget à l’impact et du choix des participants aux subtilités d’une méthodologie particulière. Les réactions des observateurs ont souligné le fait que le kit de formation CIPAST devait proposer au final deux types d’études de cas, visant:
- soit à concevoir un processus participatif dans un contexte spécifique : cerner le problème, identifier les acteurs, choisir une méthodologie et appliquer le processus ( ‘Vignes transgéniques’ , ‘Nano-dialogue’ , ‘Déchets nucléaires’ , ‘Ouvrir Le Dialogue’ ),
- ou à approfondir sa connaissance de telle ou telle méthodologie ( ‘La montée du niveau des océans’ ).
Bien que chaque projet soit unique, les études de cas présentées montrent clairement qu’il est possible d’avoir recours à des procédures de participation publique dans le vaste domaine des sciences et des technologies. Quant aux ateliers CIPAST, ils ont démontré que ces expériences d’études de cas peuvent être transférées et partagées. Le fait qu’on ne puisse pas appliquer de règles standardisées pour le choix d’une méthodologie ne s’est pas avéré désavantageux pour les sessions de formation.
La plate-forme CIPAST
Outre le kit de formation et afin de mettre en place un vaste réseau d’acteurs européens impliqués dans les procédures participatives, CIPAST a également mis en place une base de données (voir chapter ‘What else?’/ ‘Experts’ ainsi que http://www.cipast.org/cipast.php?section=13.) qui identifie les personnes ou institutions clés qui peuvent contribuer concrètement à la promotion des procédures participatives dans les sciences et les technologies dans leur pays. Elle contient également une présentation de plusieurs processus participatifs passés ou actuels. Le transfert de connaissance et de compétence est enfin facilité par des outils comme des lettres d’actualité, un site Web et une liste de discussion (http://www.cipast.org/cipast.php?section=52).
Si vous souhaitez en savoir plus sur la plate-forme CIPAST et ses activités, veuillez visiter le site Web www.cipast.org.